Mamma Maria de Serena Giuliano

« Ciao, Sofia, qu’est-ce que je te sers ? Comme d’habitude ? Et j’ajoute un cornetto, parce qu’il faut manger, ma fille ! – Oui, merci, Maria. » Je m’installe en terrasse, face à la mer, comme chaque matin depuis que je suis de retour en Italie. J’aime bien travailler au son des tasses qui s’entrechoquent. Et, au Mamma Maria, j’ai toujours de la compagnie. Il y a ceux qui viennent tuer le temps. Il y a les enfants qui rêvent devant le comptoir à glaces. Il y a les ados qui sirotent un soda, monsieur le curé, et, surtout, mes partenaires de scopa. Ici, on vient échanger quelques mots, partager un apéro, esquiver la solitude ou écouter Celentano. Moi, je viens pour me persuader que j’ai bien fait de quitter Paris… et l’autre abruti. Il fait quand même meilleur ici. Et puis, on cherche aussi à profiter de la bonne humeur (ou non) de Maria, qui mène, comme une mamma, tout ce petit monde à la baguette. Bref, j’ai enfin retrouvé mon village paisible. Enfin, paisible jusqu’au jour où…

Voici une petite pépite venue tout droit de la côte Amalfitaine dans le sud de l’Italie. Nous sommes plongé dans un petit village du sud, avec des habitants au caractère bien trempé, où tout le monde se connaît et se retrouve au café du village. L’arrivée d’une migrante enceinte jusqu’au cou et avec un enfant sous le bras pourrait bien bouleverser l’équilibre de ce paisible village.
Serena Giuliano aborde avec délicatesse et brio l’immigration, sujet sensible dans le sud de l’Italie. Elle nous dresse également des cartes postales pétillantes des petits villages de la côte Amalfitaine. Un savant mélange d’amour, de tendresse, d’humour, de tolérance et de fraîcheur nous offre un magnifique coup de cœur à déguster sur une terrasse avec un succulent limoncello. / Nadine

Vous trouverez ce roman dans notre rayon ado-adultes à la cote GIUL (blanc).